FOYER NAUNIHAL
Pour offrir un meilleur avenir aux enfants de prostituées, enfants des rues et orphelins, nous avons construit un foyer pour fillettes dans la banlieue de Mumbai, à Khargar. Les autorités indiennes ne nous ayant pas donné l’autorisation d’agir directement, c’est Prerana, l’organisation de Priti Patkar, qui a conduit à bien le projet.
Il s’agit d’un bâtiment comprenant un rez-de-chaussée et trois étages, le toit en terrasse pouvant être aménagé. Le permis d’habiter a été délivré fin novembre 2010.
Diverses activités sont organisées dans le vaste hall d’entrée. Pendant les vacances scolaires au mois de mai, des camps sont mis sur pied pour les enfants qui fréquentent les trois crèches de nuit ou les institutions dans lesquelles certains ont été placés pour suivre leur scolarité.
CRECHE DE NUIT
La crèche de nuit de Kamathipura ouvre ses portes quand les autres les ferment en fin d’après-midi.
Les enfants commencent par se laver ; puis ils mangent et jouent jusqu’à l’heure du coucher. Les petits d’âge pré-scolaire s’épanouissent le matin au jardin d’enfants créé pour eux pendant que les plus grands vont à l’école. Un médecin passe chaque semaine et des psychologues se tiennent à disposition pour aider les enfants, mis comme leur mère au ban de la société, à conquérir le respect de soi.
FOYER POUR JEUNES GENS (14 ans et plus)
Le foyer Naunihal étant réservé aux filles, les garçons ont réclamé un endroit pour étudier et dormir. Un local a été loué dans le quartier chaud Kamathipura qui accueille entre 20 et 30 jeunes tous les soirs.
SOUTIENS SCOLAIRES
Pour éviter que les enfants qui ont des difficultés scolaires se découragent et abandonnent leur formation, des études surveillées et des cours de rattrapage sont organisés tous les après-midis à la crèche. Les mamans n’ont souvent pas les moyens d’acheter l’uniforme exigé ainsi que les livres et fournitures scolaires. 250 enfants reçoivent une aide scolaire. Des repas sont servis à ceux qui en ont besoin.
Ces activités ont été financées pendant plusieurs années par Asskam. D’autres financements ont été trouvés. L’association prend le relais lorsqu’il faut assurer la continuité.
PLACEMENTS EN INSTITUTIONS
Le quartier chaud n’est pas un endroit qui favorise le bon développement d’un enfant. Pour les protéger de cet environnement traumatisant, les mamans cherchent souvent à les placer dans des institutions pour y suivre leur scolarité. Les assistantes sociales s’occupent de trouver une place adéquate pour chaque enfant et par des visites mensuelles dans les nombreuses institutions, s’assurent de son bien-être, de ses progrès, interviennent au besoin s’il ne s’adapte pas ou règlent les problèmes qui se posent.
Certaines institutions qui dépendent du gouvernement ont un régime disciplinaire très strict et n’autorisent pas la visite de tiers, parfois même de la mère.
AIDES DIVERSES
Aides ponctuelles et individuelles.